Jens Christian Grøndahl
Jens Christian Grøndahl est un romancier danois. Il étudie la philosophie de 1977 à 1979 et commence à écrire en 1985. Auteur de romans, il a écrit divers essais, deux ouvrages de littérature d’enfance et de jeunesse et des pièces pour le théâtre et la radio.
Grande figure de la prose danoise, il est lauréat de prestigieux prix danois De Gyldne Laurbær en 1998; prix Søren Gyldendal en 2007 et compte de nombreux lecteurs à l’étranger où ses livres paraissent dans 35 langues. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs écrivains de sa génération.
Piazza Bucarest a été récompensé par le prix Jean Monnet de la Littérature européenne 2007. De 1995 à 1998, Jens Christian Grøndahl a été président adjoint du Pen Club danois. En 2009, il est fait Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
L’amour est le thème porteur de son œuvre, notamment les relations des couples modernes. À plusieurs reprises, il choisit pour héroïne une femme accomplie qui se trouve à un tournant de sa vie.
Au fond des années passées, Gallimard, 2025. Trad. du danois par Alain Gnaedig
Le personnage principal de ce court roman est anonyme : un ancien étudiant en philosophie, très à gauche, devenu rédacteur dans la publicité, en retraite anticipée, et que sa femme Eva vient de quitter après que le diagnostic de maladie de Parkinson a été posé, et le condamne à moyenne échéance. Au fond des années passées est son chant du cygne. Ce n’est pas seulement de la résignation que l’on trouve chez cet homme, mais aussi une douceur, une sagesse stoïcienne, puisque cet homme n’a plus le choix face au donné de sa finitude.
Comme souvent chez Grøndahl, le salut de l’homme vient d’une femme encore plus sage que lui : Anna. Amants passionnés durant leurs études, la jalousie de cet homme l’empêcha de rester auprès de cette femme brillante et lumineuse. Ils se retrouvent quarante ans après, une vie plus tard. La nouvelle vie d’Anna, de retour à Copenhague après une carrière de diplomate européenne, est aussi marquée par un drame de notre temps. Jan, son ex-mari, était un homme de pouvoir et de télévision, qui vient de chuter après des révélations sur ses crimes sexuels commis sur un de ses jeunes collègues, Clara. Celle-ci a fini par prendre la parole, exposant le viol commis par Jan. Mais en faisant aussi une deuxième victime : Anna.
Sachant parfaitement jouer la musique du souvenir, Grøndahl écrit une partition subtile, sur le mode mineur, où les motifs contemporains sont exposés (MeToo, maladie, amour, égarement politique de la gauche, fossés générationnels), s’entrecroisent, et pour une fois, se terminent sur une note douce et un final majeur.
Été indien, Le Serpent à plumes, 1996. Trad. du danois par Alain Gnaedig
Silence en octobre, Gallimard, 1999. Trad. du danois par Alain Gnaedig
Bruits du cœur, Gallimard, 2002. Trad. du danois par Alain Gnaedig
Virginia, Gallimard, 2004. Trad. du danois par Alain Gnaedig
Sous un autre jour, Gallimard, 2005. Trad. du danois par Alain Gnaedig
Piazza Bucarest, Gallimard, 2007. Trad. du danois par Alain Gnaedig
Les mains rouges, Gallimard, 2009. Trad. du danois par Alain Gnaedig
Passages de jeunesse, Mercure de France, 2010. Trad. du danois par Alain Gnaedig
Quatre jours en mars, Gallimard, 2011. Trad. du danois par Alain Gnaedig
Les complémentaires, Gallimard, 2013. Trad. du danois par Alain Gnaedig
Où est partie Nina ?, Gallimard, 2014. Trad. du danois par Alain Gnaedig
Les portes de fer, Gallimard, 2015. Trad. du danois par Alain Gnaedig
Quelle n’est pas ma joie, Gallimard, 2018. Trad. du danois par Alain Gnaedig